Nous savons tous que le vieillissement est un facteur de risque reconnu du cancer de la prostate et qu’il se guérit plutôt bien, mais encore faut-il faire un dépistage précoce afin de mettre toutes les chances de son côté. Les hommes devraient-ils avoir recours au test de l’APS passé 70 ans? Qu’en est-il pour les hommes plus âgés?
Le test d’antigène prostatique spécifique ou APS permet de détecter la maladie à un stade peu avancé, souvent en l’absence de symptômes, prévenant, du coup, de nombreux décès liés aux cancers avancés et agressifs. Lorsque son taux est élevé, l’APS indique qu’il y a un problème avec la prostate, mais il ne s’agit pas nécessairement du cancer de la prostate. Les taux sanguins peuvent augmenter à la suite de divers troubles de la prostate, comme une infection, une hypertrophie bénigne ou un cancer, ou parfois sans raison apparente.
Bien que ce test soit actuellement le meilleur pour dépister le cancer de la prostate, il n’est pas parfait. Il n’indique pas à lui tout seul s’il est nécessaire de traiter un patient ni de quelle façon le faire.
Il est vrai que l’âge augmente considérablement le risque de cancer de la prostate. Cependant, la grande majorité des tumeurs de la prostate, en particulier chez les hommes âgés, restent petites, se développent très lentement ou pas du tout, ne se propagent pas et ne provoquent aucun symptôme. Beaucoup plus d’hommes meurent avec le cancer de la prostate que de lui. En fait, les études d’autopsie révèlent que les trois quarts des hommes de plus de 75 ans avaient un cancer de la prostate – généralement petit et inoffensif – et que la grande majorité ne l’avait jamais su et qu’ils étaient décédés d’autre chose.
Contexte décisionnel selon l’âge
Selon l’Association des urologues du Canada (AUC), le test de l’APS devrait généralement être offert à tout homme de 50 ans et plus avec une espérance de vie d’au moins dix ans. Un homme à risque, c’est-à-dire avec un historique de cancer ou d’ascendance africaine, aurait sans doute avantage à considérer passer ces tests dès l’âge de 45 ans. Son de cloche similaire du côté de la Société canadienne du cancer, de Prostate Cancer Canada, du Memorial Sloan Kettering Cancer Center, de l’American Cancer Society, de Prostate Cancer Foundation (PCF/É-U), de Prostate Cancer UK, à titre d’exemples.
Les hommes de 70 ans et plus
Toujours selon l’Association des urologues du Canada (AUC), le dépistage devrait être interrompu chez les hommes à l’âge de 70 ans ne présentant aucun symptôme; cependant, pour les hommes de 70 ans et plus, intéressés et en excellente santé, on peut envisager poursuivre le dépistage en tenant compte de leur santé, de leurs valeurs et de leur préférences.
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Source et références
Association des urologues du Canada: Recommandations de sur le dépistage et le diagnostic précoce du cancer de la prostate. Citer comme suit à l’origine: Can Urol Assoc J 2017;11(10):298-309. http://dx.doi.org/10.5489/cuaj.4888
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