« Mon père a eu le cancer de la prostate à 54 ans. Mon frère aîné l’a eu à 52 ans. Et je l’ai eu à 56 ans, malgré mes bonnes habitudes de vie. »
On a l’impression d’avoir entendu cette histoire souvent, ce qui nous porte à croire que beaucoup d’hommes peuvent avoir des prédispositions génétiques au cancer de la prostate, selon leur historique familial. Mais qu’en est-il vraiment?
Une histoire de gènes
Il est vrai que pour certains cancers fréquents, il existe une prédisposition héréditaire. Les gènes susceptibles de provoquer la maladie étant peu nombreux, la proportion de personnes à risque de recevoir un diagnostic de cancer dans une même famille est parfois grande.
Pour ce qui est du cancer de la prostate, toutefois, le nombre de gènes qui pourraient prédisposer quelqu’un à cette maladie est beaucoup plus élevé. En fait, les scientifiques sont encore en train d’étudier le rôle potentiel que ces gènes pourraient jouer par rapport à l’incidence du cancer de la prostate de façon héréditaire.
Un lien avec le cancer du sein?
On entend moins souvent un homme dire qu’il a eu le cancer de la prostate alors que sa mère ou sa sœur a eu le cancer du sein ou de l’ovaire lorsqu’elle avait sensiblement le même âge. A priori, ces types de cancers sont bien différents et n’ont donc rien à voir.
Pourtant, on suggère qu’ils pourraient être reliés. Les gènes BRCA1 et BRCA2 contribuent en effet aux prédispositions héréditaires des cancers du sein et de l’ovaire. Il est probable que ces deux gènes soient également liés au cancer de la prostate. Il semblerait que les familles porteuses de mutations dans ces gènes présentent non seulement un nombre plus élevé de cas de cancers du sein et de l’ovaire que la moyenne, mais aussi plus de cas de cancer de la prostate.
Heureusement, ce n’est pas parce que vous avez des prédispositions héréditaires que vous aurez nécessairement le cancer! Cependant, il est important de consulter votre médecin si c’est un sujet qui vous préoccupe, en particulier en raison de votre historique familial.
Source : IMPACT study