Des chercheurs américains sont parvenus à comprendre les liens entre le gène IKZF1, gène responsable de la perte de cheveux, et l’activité du système immunitaire en cas de tumeur. Leurs résultats pourraient permettre d’améliorer l’efficacité de l’immunothérapie pour certains patients.
Vaincre le cancer avec l’aide de son seul corps… Ce n’est pas la proposition d’un marabout douteux mais le concept de l’immunothérapie. Elle consiste à stimuler les défenses immunitaires de l’organisme pour qu’elles s’attaquent à la tumeur. Des chercheurs du centre médical Irving de l’université de Columbia publient une nouvelle étude, dans la revue Cell Systems, qui montre que le gène responsable de la perte des cheveux pourrait justement améliorer l’efficacité de l’immunothérapie contre le cancer, dont le cancer de la prostate.
Des tumeurs qui échappent au système immunitaire
Un cancer sur deux aujourd’hui est guéri grâce aux traitements « classiques » du cancer : chirurgie, radiothérapie et chimiothérapie. L’immunothérapie ne remplacera pas ces techniques efficaces, mais elle peut aider des patients pour qui les méthodes classiques ne fonctionnent pas. Or chez certains, l’immunothérapie est hors de portée : « Beaucoup de patients ne peuvent pas bénéficier de l’immunothérapie parce que leurs tumeurs sont capables d’échapper au système immunitaire », explique Angela M. Christiano, responsable de l’étude.
Le rôle du gène IKZF1
Cette recherche est partie d’un constat : les maladies auto-immunes et les cancers sont opposés en termes de signaux envoyés au système immunitaire. Si ce dernier est très actif, le patient risque la maladie auto-immune. Si, au contraire, il est en sous-activité, le cancer peut lui « échapper » et progresser dans le corps. Les chercheurs ont identifié les gènes très actifs en cas de maladie auto-immune pour les exploiter dans le traitement des cancers. Parmi eux le gène IKZF1, qui est responsable de la surproduction de cellules immunitaires, provoque la destruction des follicules capillaires et donc la perte de cheveux.
Les chercheurs ont testé leurs résultats sur des souris pour comprendre si l’activation de ce gène dans les cellules tumorales pouvait permettre d’attirer les cellules immunitaires, afin qu’elles s’attaquent à la tumeur. Chez les souris pour qui le gène a été activé, la réponse immunitaire est plus forte, et la tumeur parvient moins à échapper au système immunitaire, en comparaison aux souris du groupe test.
Des cancers différents, des réponses immunitaires différentes
Ces résultats peuvent différer selon le type de cancer, car le gène IKZF1 n’est pas toujours actif. Dans le cas des tumeurs des reins et colorectales, le gène n’améliore pas l’efficacité de l’immunothérapie. Par contre, il l’est dans le cancer de la prostate. Ces découvertes pourraient permettre d’améliorer l’efficacité de l’immunothérapie dans le traitement de ce cancer et de soigner un plus grand nombre de patients. Au Québec, 12 hommes reçoivent un diagnostic de cancer tous les jours, soit 4 300 cas par année.
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Adapté d’un texte rédigé par Mégane Fleury (Pourquoi Docteur) © Tous droits réservés – 2018