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Diagnostic et traitement.
Vous avez récemment reçu un diagnostic de cancer de la prostate? Cette capsule est pour vous! En matière de cancer, vous gagnez à vous informer pour bien comprendre la situation. Regardons-y de plus près ensemble.

Vue d’ensemble

Bien connaitre ses options pour prendre une décision éclairée - Homme assis mains derrière le cou pensant aux choix de traitements de son cancer de la prostateSelon votre type de cancer de la prostate (grade, stade, taux d’APS), votre âge, votre état de santé, vos antécédents médicaux et familiaux, vous pourriez avoir le choix entre plusieurs options de traitement. Il sera alors important d’avoir toutes les informations sur chaque option offerte pour prendre une décision éclairée.

Il existe différents types de traitement pour les patients atteints de cancer de la prostate. Certains traitements sont standards (le traitement actuellement utilisé), et certains sont actuellement testés dans des essais cliniques.

Les principaux traitements standards utilisés

La surveillance active Elle consiste à surveiller étroitement des cancers de la prostate à faible risque de progression.

La prostatectomie radicale (ouverte, laparoscopique, robotique)Intervention chirurgicale qui enlève entièrement la glande prostatique, de même que les vésicules séminales et une partie de l’urètre dans la prostate.

La radiothérapie externeLa radiothérapie irradie la prostate à partir d’une source externe pour faire diminuer les tumeurs et détruire les cellules cancéreuses.

La curiethérapie – La curiethérapie irradie la prostate à partir d’une source interne pour faire diminuer les tumeurs et détruire les cellules cancéreuses.

L’hormonothérapie – L’hormonothérapie prive les cellules cancéreuses des hormones mâles (p. ex. la testostérone) dont elles ont besoin pour croître.

La chimiothérapie – La chimiothérapie pour les cancer avancés s’attaque à la fois aux cellules cancéreuses et aux cellules saines . Ces dernières ont tendance à se régénérer tandis que les cellules cancéreuses y parviennent difficilement.

Il existe également plusieurs approches et stratégies pour prévenir les métastases osseuses, les traiter ou pour soulager les symptômes et la douleur osseuse.

À noter

Thérapie focale – D’autres options telles la cryothérapie et l’IFHU/HIFU sont actuellement à l’étude. Il faut préciser que ce ne sont pas des traitements standards. On y a recours lorsqu’on pense que le cancer est encore limitée à la prostate. Mais pour l’instant, ni l’une ni l’autre de ces techniques ne peut être considérée comme une solution de rechange viable aux options de traitement standard du cancer de la prostate. Et comme leur efficacité à long terme n’est pas connue, peu de centres de santé la proposent au Canada.

Essais cliniques

L’un des moyens d’obtenir les nouveaux traitements, avant qu’ils ne soient mis à la disposition générale, consiste à participer à un essai clinique.

Un essai clinique est une étude technique qui fait appel à des bénévoles (appelés participants) pour mettre à l’essai de nouveaux moyens de prévenir, de dépister, de traiter ou de gérer le cancer de la prostate ou d’autres maladies. Certains essais cliniques aident à établir si un nouveau traitement, un nouveau médicament ou un nouvel instrument est sûr et efficace.

La participation à un essai clinique est une contribution utile à la recherche, car les essais cliniques répondent à des questions importantes et peuvent mener à des améliorations· des résultats de santé. La participation peut être un bon moyen d’accéder à des traitements gratuits ou nouveaux. Parlez-en à votre médecin.

Trouver un essai clinique peut être une démarche difficile et complexe. C’est pour cela que notre partenaire Q-CROC a mis en place Onco+, un service d’accompagnement gratuit, offert pour toute personne à la recherche d’un essai clinique en oncologie au Québec.

Si vous désirez en apprendre davantage sur les essais cliniques en oncologie au Québec et évaluer si la participation à un essai clinique pourrait être une option pour vous, veuillez consulter le site de notre partenaire Q-CROC.

Autres sites sur les essais cliniques:

Médecine alternative

Mains durant une session de méditationLes traitements complémentaires et parallèles englobent toute une gamme de méthodes et de thérapies. II est important de comprendre les différences entre la médecine traditionnelle, les thérapies complémentaires et les thérapies parallèles.

La médecine traditionnelle – Elle désigne les traitements médicaux ou chirurgicaux acceptés et pratiqués dans le système de santé canadienne. Les meilleures recherches disponibles ont montré que ces traitements sont efficaces et surs. La radiothérapie est un exemple de médecine traditionnelle.

Les thérapies complémentaires – Elles désignent les thérapies utilisées en complémentarité ou en même temps que la médecine traditionnelle, souvent pour aider les malades a composé avec le cancer, les traitements ou les effets secondaires. II faut plus de recherches pour déterminer si elles sont sûres et efficaces. La méditation pour atténuer le stress ou l’anxiété pendant le traitement est un exemple de thérapie complémentaire.

Les thérapies parallèles Elles désignent les thérapies utilisées à la place de la médecine traditionnelle. Il n’y a pas de preuves scientifiques de leur efficacité et de leur innocuité. Un régime alimentaire particulier, au lieu des traitements traditionnels, pour traiter le cancer est un exemple de thérapie parallèle. Retarder des thérapies traditionnelles ou les refuser pour recourir à des thérapies: parallèles peut avoir de graves répercussions sur la santé

Discutez de toutes les décisions relatives à votre traitement avec votre équipe soignante.

Votre type de cancer

Visage d'un homme pensif au dépistage de l'APSLe diagnostic du cancer de la prostate influence grandement le choix de traitement. En effet, les résultats de la biopsie et des différents tests déterminent deux indicateurs clés, soit le grade (score de Gleason) et le stade du cancer de la prostate. Le grade précise le degré d’agressivité du cancer tandis que le stade indique son degré de propagation. Ces deux indicateurs permettent de déterminer le niveau d’évolution du cancer de la prostate: localisé, localement avancé ou métastatique. Notre page diagnostic traite en détail le type et les risque de progression.

Risque de progression du cancer de la prostate

Le cancer de la prostate peut aussi être classé selon le risque de progression ou de récidive – faible risque,  risque intermédiaire ou haut risque de progression. Pour cette évaluation, qui peut influer sur l’approche thérapeutique, on tient compte du stade clinique, du taux d’APS et du score de Gleason.

À titre d’exemple, votre médecin pourrait vous proposer un traitement plus agressif si votre risque de récidive est élevé. À contrario, si votre risque de progression est faible, vous pourriez vous voir offrir une surveillance active sans recevoir immédiatement de traitement.

Le cancer de la prostate localisé

Le cancer de la prostate localisé se limite à la prostate elle-même, c’est-à-dire qu’il ne s’est pas propagé hors de celle-ci. De nombreux cancers localisés se caractérisent par une faible agressivité et une évolution lente. Les chances sont donc grandes pour qu’un tel cancer ne vous cause aucun problème tout au long de votre vie. Par contre, certains cancers localisés évoluent plus rapidement que d’autres et peuvent se propager ailleurs dans votre corps. Il n’existe aucun traitement supérieur à un autre pour un cancer localisé; chacun a ses avantages et ses inconvénients. Discutez des traitements possibles avec votre urologue.

Le cancer de la prostate localement avancé

Le cancer de la prostate localement avancé se définit comme un cancer qui a commencé à s’étendre au-delà de la prostate sans toutefois allez trop loin. Il peut avoir à peine dépassé les frontières de la prostate (la capsule), mais il peut aussi toucher les régions voisines de celle-ci (vésicules séminales, ganglions pelviens, vessie, rectum, paroi pelvienne). Le choix du traitement optimal dépendra de l’étendue de la progression du cancer.

Le cancer de la prostate métastatique

Le cancer de la prostate métastatique se définit comme un cancer qui s’est propagé vers d’autres régions du corps, éloignées de la prostate. Le plus souvent, les métastases d’origine prostatique s’établissent dans les os et les ganglions lymphatiques. Des douleurs aux os, de la fatigue et une perte de poids font partie des symptômes associés au cancer avancé. Ce type de cancer ne peut pas être guéri. Toutefois, les divers traitements qui existent peuvent, en plus de réduire les symptômes, réussir à maîtriser l’évolution du cancer pendant plusieurs années.

Depuis quelques années, plusieurs traitements initialement utilisés après l’échec d’une hormonothérapie en injection, comme une chimiothérapie et/ou hormonothérapie de nouvelle génération sous forme de comprimé, sont maintenant parfois utilisés lors d’un nouveau diagnostic d’un cancer de la prostate métastatique.

Ce que la recherche dit en 2023 – Chez les patients atteints d’un cancer de la prostate qui s’est propagé significativement dans tout le corps, les options de traitements au-delà des seules injections d’hormones, comme une triple thérapie (hormonothérapie standard, chimiothérapie et comprimés oraux), devraient être discuter avec son médecin. À ce titre, voici une capsule vidéo qui pourrait vous intéresser avec le Dr Vincent Fradet, uro-oncologue au CHU de Québec-Université Laval, suite à la conférence scientifique de ASCO-GU en 2023.

Les autres types de cancer de la prostate

Le cancer de la prostate récidivant

Une récidive correspond à une nouvelle manifestation du cancer qui survient après le traitement de base. Le cancer peut réapparaître au même endroit où il se trouvait avant le traitement ou il peut se révéler dans une autre partie du corps. Dans ce dernier cas, on parle d’une récidive métastatique. La suite du traitement différera selon le lieu de la récidive.

Le cancer de la prostate résistant à la castration (CPRC)

L’hormonothérapie peut arriver à maîtriser l’évolution du cancer pendant plusieurs années. Cependant, avec le temps, le cancer peut se remettre à progresser et devenir résistant à la castration, c’est-à-dire que le cancer réussit à se répliquer malgré le niveau bas de testostérone. Les termes suivants ont été employés dans le passé pour nommer un cancer de la prostate qui est devenu résistant à la castration: cancer de la prostate hormono-résistant, cancer de la prostate androgéno-indépendant et cancer de la prostate réfractaire aux hormones.

Des traitements existent pour soigner ce type de cancer, mais diffèrent selon que des métastases sont présentes ou non; l’hormonothérapie de nouvelle génération – apalutamide (Erleada), enzalutamide (Xtandi) et l’acétate d’abiratérone (Zytiga) – fait parti des traitements en associations pour traiter ce type de cancer.

Ce que la recherche dit en 2023 – L’ajout d’une thérapie ciblé comme l’IPARP, une nouvelle approche dans l’arsenal thérapeutique, fruits de recherche intensives ces dernières années, devrait être discutée avec son édecin, compte tenu de leurs résultats sur la progression du cancer et sur l’amélioration potentielle de la durée de vie des patients. Il va de soit que les scientifiques tentent toujours de déterminer quels patients sont les mieux adaptés à ces combinaisons de traitements ciblés. 

À ce titre, voici une capsule vidéo qui pourrait vous intéresser avec le Dr Vincent Fradet, uro-oncologue au CHU de Québec-Université Laval, suite à la conférence scientifique de ASCO-GU en 2023.

Qui soigne le cancer de la prostate ?

Ce sont habituellement des urologues et des radio-oncologues qui traitent le cancer de la prostate une fois que le diagnostic a été posé. Si des métastases sont présentes, particulièrement quand on utilise la chimiothérapie, un oncologue médical se joint souvent à ces professionnels de la santé.

De plus, l’équipe de soins qui vous accompagne (composée de votre médecin de famille, d’infirmières, de technologues en radio-oncologie et de bénévoles) est là pour le réconforter et le soutenir.

Facteurs à considérer

groupe-homme avec cancer prostateLe cancer de la prostate est une maladie complexe. De nombreux facteurs personnels ou liés au cancer peuvent influencer le choix du traitement chez un patient donné. Il est important que vous en appreniez le plus possible sur le cancer dont vous êtes atteint et les options de traitement qui s’offrent à vous, y compris leurs effets secondaires potentiels. Vous pourrez ainsi avoir une discussion éclairée avec votre médecin et établir un plan de traitement qui vous convient. Les décisions relatives à votre traitement se basent normalement sur les éléments suivants:

  • Votre type de cancer de la prostate
  • Votre taux d’antigène prostatique spécifique (APS)
  • Votre stade et grade (score de Gleason) du cancer
  • Votre âge et votre espérance de vie
  • Votre état de santé général
  • Votre préférence personnelle quant au traitement

Gardez en tête qu’un diagnostic positif ne signifie pas que vous serez automatiquement traité et qu’un cancer détecté tôt peut être guérissable, sinon contrôlable sur le long terme.

Vos options de traitement

cellule cancer prostateLe choix d’un traitement peut être difficile à faire.

Assurez-vous de prendre le temps de réfléchir sur ce qui est bon pour vous et de recueillir toutes les informations dont vous avez besoin. Vous pourrez ainsi avoir une discussion éclairée avec votre médecin et choisir l’option de traitement qui vous convient le mieux.

Sachez également que la recherche offre aujourd’hui des traitements de plus en plus précis, qui ciblent des formes particulières du cancer. De plus, les protocoles de traitement comprennent désormais de nombreuses stratégies pour traiter la maladie à un stade avancé.

La surveillance active

Par « surveillance active », on entend une étroite surveillance de votre cancer de la prostate. Selon votre âge et votre état de santé, cette option pourrait vous convenir si votre tumeur est petite et de stade précoce, à faible risque de progression et qu’elle ne met pas votre vie en danger.

Les examens de santé habituels sont prévus tous les 3 à 6 mois et comprennent habituellement un toucher rectal (TR), un test de l’antigène prostatique spécifique (APS) et des biopsies de la prostate au besoin.

La chirurgie radicale

La prostatectomie radicale est une intervention chirurgicale qui consiste en l’ablation de votre prostate et de vos vésicules séminales dans le but de guérir du cancer. L’intervention chirurgicale convient aux patients par ailleurs en bonne santé et dont la maladie est censée être confinée à la prostate. Si votre cancer est à haut risque de progression, le chirurgien enlèvera vos ganglions lymphatiques proche de votre prostate.

La résection transurétrale de la prostate (RTUP)

Cette intervention est normalement pratiquée dans le but de soulager les symptômes de l’obstruction de vos voies urinaires causés par une augmentation du volume de votre prostate exerçant une pression sur votre urètre. On a recours à cette chirurgie dans les cas de cancer avancé de la prostate ou chez les hommes qui ne sont pas en suffisante santé pour subir une prostatectomie radicale. Cette intervention ne permet pas de guérir le cancer.

La radiothérapie externe

L’utilisation de la radiothérapie externe est d’éradiquer les cellules cancéreuses dans la prostate à partir d’un appareil (accélérateur linéaire) placé à courte distance de votre corps. La radiothérapie externe être administrée dans le but de guérir du cancer lorsque celui-ci est confiné à la prostate. La radiothérapie est habituellement associée à l’hormonothérapie dans les cas de cancer de la prostate à risque élevé.

La curiethérapie

La curiethérapie est l’utilisation de matériel radioactif placé directement dans la prostate pour détruire les cellules cancéreuses. Il y en a deux types de curiethérapie: la curiethérapie à faible débit de dose nécessite l’implantation de grains radioactifs permanents dans la prostate. C’est généralement une option seulement si le cancer est de stade relativement précoce et à croissance lente (comme les tumeurs de bas grade).

La curiethérapie à haut débit de dose consiste à insérer temporairement une source radioactive directement dans la prostate à l’aide de cathéters connectés à une source de rayonnement. Dans le cancer à plus haut risque de progression, la curiethérapie peut être associée à la radiothérapie externe.

L’hormonothérapie

L’hormonothérapie consiste à éliminer, à supprimer ou à bloquer vos hormones mâles, comme la testostérone, ce qui freine la croissance et la propagation de votre cancer. L’hormonothérapie traite votre corps entier plutôt que de cibler seulement votre prostate. Elle est utilisée pour traiter le cancer qui s’est propagé au-delà de la prostate. Elle peut être administrée de façon « intermittente » ou « continue ».

Les principaux types d’hormonothérapie pour le cancer de la prostate sont sous forme d’injections ou d’implants pour arrêter votre production de testostérone ou de comprimés pour bloquer les effets de la testostérone.

L’hormonothérapie standard est utilisée depuis plusieurs années dans le traitement du cancer de la prostate. Toutefois depuis les dernières années, de multiples nouveaux traitements communément regroupés sous la rubrique hormonothérapie de deuxième ligne (nouvelle génération) ont été approuvés au Canada.

Ainsi, un cancer  – qui ne répond plus à une hormonothérapie standard sans métastase – pourrait être traité avec une hormonothérapie de nouvelle génération sous forme de comprimé – apalutamide (Erleada), enzalutamide (Xtandi) ou darolutamide (Nubeqa).  Si votre cancer progresse malgré ces traitements, votre médecin pourrait recommander une combinaison de traitements, approuvée par Santé Canada ou disponible par des essais cliniques. 

La chimiothérapie

La chimiothérapie peut détruire les cellules cancéreuses qui se sont propagées à d’autres parties du corps. Elle peut être utilisée au diagnostic d’un cancer de la prostate métastatique ou lorsque l’hormonothérapie n’est plus efficace (cancer de la prostate résistant à la castration). Elle peut également être utilisée pour soulager la douleur et les symptômes du cancer de la prostate généralisé (métastatique). La chimiothérapie peut être utilisée en association avec d’autres thérapies.

Les principaux types chimiothérapie pour le cancer de la prostate sont sous forme d’injections (perfusion) en centre hospitalier, à raison de un à trois traitements à chaque trois semaines d’une durée d’environ 30 minutes par traitement.

L’hormonothérapie de nouvelle génération – apalutamide (Erleada), enzalutamide (Xtandi) et acétate d’abiratérone (Zytiga) – sont également de nouveaux agents dans l’arsenal thérapeutique, pour le traitement d’un cancer métastatique, selon les indications approuvées par Santé Canada.

Traitement des métastases osseuses

Lorsque le cancer de la prostate se propage à d’autres parties du corps, il se propage le plus souvent aux os. Votre médecin peut utiliser divers traitements qui aideront à prévenir la propagation du cancer aux os ou à traiter les métastases (comme ci-haut mentionné), à renforcer les os et à atténuer la douleur et l’inconfort causés par les métastases osseuses. Des soins visant à soulager les symptômes et à améliorer la qualité de vie seront mis en œuvre.

Suivi après le traitement

Il est important d’avoir des visites de suivi régulières, en particulier au cours des 5 premières années qui suivent le traitement.

Comprendre vos choix

Discussion entre un homme et son médecin sur les traitements du cancer de la prostateParlez à votre médecin

Les hommes qui reçoivent un diagnostic du cancer de la prostate connaissent, sur le coup, une montée en flèche d’anxiété et de stress. Cette réaction est susceptible de nuire à leur faculté de traiter l’information. Prendre une décision éclairée devient extrêmement difficile et pourtant, cette décision sera parmi l’une des plus importantes de leur vie. Voilà pourquoi la relation entre le médecin et son patient est d’une importance fondamentale.

Cette relation doit reposer sur la confiance et une saine communication. Votre médecin doit vous traiter comme un être humain qui, en plus de ses traitements médicaux, a des besoins psychologiques, psychosociaux, émotifs et culturels. Ainsi, travailler en collaboration avec votre médecin est un outil essentiel pour traiter avec efficacité votre cancer de la prostate.

Suggestions

Voici quelques suggestions qui vous aideront à rendre plus profitable votre visite chez le médecin

  • N’hésitez pas à poser des questions concernant votre maladie, les traitements et les effets secondaires.
  • Faites une liste détaillée de vos questions et mettez-la à jour en notant toute nouvelle question qui vous vient à l’esprit.
  • Prendre un deuxième rendez-vous peut être une bonne option pour réfléchir et compiler ses questions.
  • Lors de vos visites chez le médecin, soyez accompagné d’un parent ou d’un ami.

Si le médecin vous bombarde d’information, n’hésitez pas à le lui dire. Indiquez-lui les limites de votre capacité à assimiler de l’information en une seule visite.

Le bon médecin pour moi

cellule cancer prostate
Vous rencontrerez fort probablement un grand nombre de ces personnes ressources qui peuvent vous aider. Toutefois, lorsqu’on aura établi votre diagnostic de cancer de la prostate, votre principal médecin traitant sera l’urologue. En outre, votre médecin de famille devra être informé du diagnostic pour être en mesure d’assurer le suivi de votre état de santé global. Votre urologue est probablement celui qui vous référera, au besoin, à un radio-oncologue, un oncologue ou un médecin spécialisé en soins palliatifs.

Comment savoir?

Une fois que vous avez choisi un urologue, voici plusieurs questions que vous pouvez lui poser si vous êtes en attente d’un diagnostic ou si vous avez reçu un diagnostic de cancer de la prostate.

Généralité

  • Quel pourcentage de votre pratique consacrez-vous à traiter les cancers de la prostate?
  • Quel est le grade et le stade de mon cancer actuellement?
  • Quelles sont mes options de traitements?
  • Quels sont les avantages et inconvénients de chaque?
  • Quelles sont les risques que mon cancer guérit/récidive après le traitement?

Prostatectomie radicale

  • Combien de prostatectomies radicales faites-vous chaque année?
  • Faites-vous des prostatectomies radicales par laparoscopie ? Suis-je un bon candidat?
  • Quels sont les risques de problèmes de contrôle de la vessie suite à une prostatectomie radicale?
  • Quels sont les risques de problèmes érectiles (avoir ou maintenir une érection) après une prostatectomie radicale dans ma situation?

Radiothérapie / Curiethérapie

  • Offrez-vous la radiothérapie externe et la curiethérapie?
  • Quels sont les critères d’un bon candidat à la curiethérapie? Suis-je un bon candidat?
  • Quels sont les risques de problèmes de contrôle de la vessie suite à une radiothérapie ou une curiethérapie?
  • Quels sont les risques de problèmes érectiles (avoir ou maintenir une érection) suite à une radiothérapie ou une curiethérapie?

Hormonothérapie

  • En quoi consiste l’hormonothérapie?
  • Quels sont ses effets secondaires?

Chimiothérapie

  • Quel type de chimiothérapie utilise-t-on pour traiter le cancer de la prostate?
  • Quels sont ses effets secondaires?
  • La chimiothérapie est-elle très toxique?

Soins palliatifs

  • Je ne réagis plus aux traitements que je reçois pour le cancer de la prostate. Pouvez-vous m’aider?

Veuillez aussi consulter notre section Votre équipe et vos questions.

Participez à la gestion de vos soins

Vous pouvez participer à la gestion de vos soins en conservant un dossier médical personnel sur votre état de santé et en vous assurant que tous vos médecins reçoivent une copie des résultats de vos examens.

Lors de chaque visite médicale, vous pourrez informer votre médecin de vos visites chez d’autres spécialistes. Cette démarche facilitera la communication entre chaque professionnel de la santé chargé de vos soins.

Demandez un second avis

Il est important que vous soyez suffisamment informé pour bien comprendre votre situation. Vous aurez l’impression de mieux contrôler votre vie et cela facilitera vos prises de décision.

Si, pour quelque raison que ce soit, vous n’êtes pas à l’aise avec votre médecin, demandez un second avis. Une telle démarche ne signifie aucunement que vous remettez en question sa compétence. Certains éléments de la relation médecin/patient peuvent vous inciter à consulter un autre spécialiste.

De plus, chaque médecin peut avoir une façon différentes d’aborder la situation. Il est important d’avoir une relation de confiance avec votre urologue.

Posez-vous les questions suivantes:

  • Mon médecin m’accorde-t-il assez de temps?
  • Répond-il à toutes mes questions?
  • Le langage de mon médecin est-il clair, trop technique ou trop médical?
  • Y a-t-il une barrière de langue?
  • Le bureau de mon médecin est-il trop loin de chez moi?

Vous et votre famille aurez sans doute besoin d’être rassurés en ce qui concerne les choix thérapeutiques qui vous sont offerts et la meilleure approche pour traiter votre cancer.

La recherche d’un second avis est tout à fait légitime, si vous en ressentez le besoin. Vous n’avez qu’à aviser votre urologue de votre décision. Ce dernier pourra peut-être vous suggérer le nom d’un spécialiste et vous dire comment vous procurer une copie de votre dossier médical.

Nous sommes là pour vous

Vous avez des questions ou des préoccupations? Surtout, n’hésitez pas. Contactez-nous au 1 855 899-2873 pour discuter avec un de nos professionnels de la santé spécialisés en uro-oncologie. Ils sont là pour écouter, soutenir et répondre à vos questions, celles de votre famille ou de vos proches. C’est simple et gratuit, comme tous nos services d’ailleurs.

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Sources et références

Dernière révision médicale et éditoriale: avril 2023
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