Le diagnostic, le traitement ou l’évolution de la maladie, comme un cancer de la prostate, chez un être cher, nécessite toujours une adaptation chez l’aidé comme chez l’aidant. Aidant(e) malgré soi? Sachez que des ressources existent pour vous accompagner. Si vous êtes une personne proche aidante, cet article vous aidera à comprendre le parcours à traverser et à savoir comment bien s’outiller pour ne pas s’épuiser.
Mais tout d’abord, comment et à partir de quand se reconnaît-on comme « proche aidant »? Un proche aidant désigne toute personne qui apporte un soutien à un ou à plusieurs membres de son entourage qui présentent une incapacité temporaire ou permanente de nature physique, psychologique, psychosociale ou autre, peu importe leur âge ou leur milieu de vie, avec qui elle partage un lien affectif, familial ou non. Si telle est votre situation, poursuivez la lecture.
Regarder les choses en face
Le cancer de la prostate a fait irruption dans le quotidien de votre proche et dans le vôtre? Comme pour tous les cancers, l’accès aux soins et à l’information est essentiel. En d’autres mots, l’information est le premier remède! Si vous êtes en couple, plus vous êtes informé(e) sur le cancer de la prostate, les options de traitement et les effets secondaires, plus il sera facile pour vous de comprendre le choix de traitement de votre partenaire, son impact sur vous et le trajet qui pourrait s’avérer cahoteux pour les deux durant cette aventure.
Parler avec son proche
Un problème majeur avec plusieurs des effets secondaires du traitement du cancer de la prostate est qu’ils peuvent être embarrassants ou difficiles à parler pour l’homme qui en souffre, comme les troubles urinaires et sexuels. Pour ces raisons, il est important de garder des voies de communication ouvertes avec votre partenaire et de lui faire savoir qu’il peut se confier à vous sans jugement.
Cette même idée est vraie pour les effets secondaires non liés au sexe. Sentiments de dépression, d’anxiété et d’isolement social, ainsi que d’autres symptômes physiques peuvent être aussi difficiles à discuter que les problèmes liés à l’intimité et peuvent causer autant de dommages au bien-être physique, mental et émotionnel d’un homme. Maintenir un espace de communication chaleureux et sûr, encourager votre partenaire à se confier à vous aidera à mieux comprendre ce dont il a besoin.
Se faire aider, ne pas rester seul
Demander de l’aide, ça s’apprend. En tant que personne proche aidante, vous vous donnez sans compter et vous aidez votre proche afin d’améliorer sa qualité de vie. Accepter l’aide, c’est faire preuve d’empathie envers soi-même, c’est préserver son équilibre. Cela exige de reprendre contact avec soi et de s’écouter. Cela signifie également de reconnaître et d’accepter ses limites. Tout un défi lorsqu’on est entièrement centré sur son proche. N’attendez pas pour demander de l’aide. Dès le début du parcours, il est important de savoir qu’elles sont les ressources disponibles pour vous. Même si vous n’avez pas besoin immédiatement, de savoir que l’aide est disponible vous rassurera.
Essayer de ne pas culpabiliser
En tant que proche aidant, il est normal de ressentir par moment un sentiment de culpabilité́. Le sentiment se manifeste généralement lorsqu’il y a un déséquilibre entre nos valeurs et nos comportements. Elle peut apparaître suite à un agissement, une parole ou encore l’omission d’une action. Ce sentiment alerte et indique qu’il faut retrouver un équilibre entre vos besoins et vos obligations. Afin de parvenir à transformer votre sentiment de culpabilité́, il faut changer votre regard sur la situation. Par exemple, vous pouvez dire non, prendre du temps pour vous ou encore exprimer vos émotions, déléguer certaines tâches, consulter un intervenant en soutien.
Se reposer et prendre du plaisir au quotidien
Penser à soi signifie se réserver chaque jour du temps pour recharger vos batteries en faisant ce qui vous plaît, ce que vous aimez. Un objectif réaliste est plus susceptible de se concrétiser que les grands projets audacieux! Par exemple, une sieste de 20 minutes, du jardinage, de la lecture, une promenade de 10 minutes ou une pause musicale. Le principal est que les activités choisies correspondent à vos envies, qu’elles vous détendent et vous procurent à nouveau toute l’énergie dont vous avez besoin.
Pour vous, gracieuseté de l’APPUI: Guide de prévention de l’épuisement destiné aux proches aidants: Prendre soin de moi… tout en prenant soin de l’autre
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