Quand le brasier du cancer est omniprésent parmi nos pompiers… On a tous vu les images de ces sapeurs en action à New York le 11 septembre 2001, au Lac Mégantic en 2013, à l’Île Verte en 2014 ou encore, à Montréal et ailleurs en région, à éteindre des incendies majeurs et à sauver des vies.
De fait, les pompiers québécois combattent en moyenne plus de 18 5001 incendies annuellement. Comme c’est un métier qui commande une force, une forme physique et une santé de fer, il est difficile d’accepter que plusieurs d’entre eux soient confrontés à un diagnostic de cancer, incluant le cancer de la prostate, durant leur carrière. Il est encore plus difficile de croire qu’ils doivent mener un combat sans relâche pour que leur mal soit reconnu comme maladie professionnelle et indemnisée à sa juste valeur…
Plus à risque en ce qui a trait au cancer de la prostate
En ce qui a trait au cancer de la prostate, ils sont 1,28 fois2 plus à risque de développer cette maladie par rapport à d’autres travailleurs. Pourquoi ?
« Les pompiers sont exposés à un nombre de produits chimiques dangereux associés à la combustion. Qui plus est, un important changement dans le niveau de risque est survenu suite à l’introduction de matériaux d’ameublement et de construction en plastique combustibles qui produisent des matières toxiques quand ils brûlent, explique le Dr Tee L. Guidotti, consultant et spécialiste de réputation internationale en santé du travail et de l’environnement. La voie la plus importante que prend l’exposition est l’inhalation; toutefois, quand il y a absorption suffisante par la peau, le risque de cancer peut augmenter. »
Reconnaissance tardive au Québec
Le Québec a été l’une des dernières provinces à reconnaître les risques de cancer auxquels les pompiers s’exposent. Cependant, le cancer de la prostate ne figure toujours pas parmi les cancers qui sont automatiquement reconnus ici.
« Aujourd’hui, la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) est en mode rattrapage. La bonne nouvelle, si l’on peut la qualifier ainsi, est qu’elle a reconnu dernièrement que deux sapeurs-pompiers ont combattu (l’un est décédé) un cancer de la prostate en lien avec notre métier, indique Chris Ross, vice-président de l’Association des pompiers de Montréal. Notre priorité est d’assurer une équité envers tous nos pompiers, tant en termes de budgets, de formation et d’outils de prévention à leur portée qu’en termes de dédommagement quand survient la maladie. »
Sensibilisation et dépistage, un must
Le cancer de la prostate est le cancer le plus fréquent chez l’homme. Il est parfois indolent, parfois mortel; il n’occasionne peu ou aucun symptôme au début et il est tout à fait guérissable lorsque détecté à un stade précoce. Des techniques de pointe permettent aujourd’hui d’en arriver à un diagnostic extrêmement précis.
Ce qui est encourageant est que le taux de survie est de 100 % cinq ans après la date du diagnostic s’il n’y a aucune propagation ailleurs dans le corps. D’où l’importance du dépistage pour les hommes d’âge mûr ou les hommes à risque comme les sapeurs-pompiers.
« Nous sommes d’avis qu’à partir de 45 ans – ce qui se traduit souvent à déjà 15 ans de carrière dans ce métier, donc éligibles à une indemnisation de la CNSST – les pompiers devraient discuter sérieusement avec leur médecin des risques associés au cancer de la prostate et demander un test de dépistage. C’est d’ailleurs pourquoi nous avons mis sur pied un programme destiné aux entreprises, aux associations ou sociétés gouvernementales. Le cancer de la prostate est guérissable lorsque détecté tôt. On ne le dira jamais assez », insiste Laurent Proulx, président-directeur général de PROCURE.
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Sources et références
Ministère de la Sécurité publique du Québec (1)
Association paritaire pour la santé et la sécurité du travail, secteur « affaires municipales » – ASPM (2)
Association des urologues du Canada: Recommandations de sur le dépistage et le diagnostic précoce du cancer de la prostate. Citer comme suit à l’origine: Can Urol Assoc J 2017;11(10):298-309. http://dx.doi.org/10.5489/cuaj.4888
Mourir à petit feu – LA PRESSE, Édition du 23 octobre 2017
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